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5 reviews

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3

33

Czapek Antarctique Terre Adélie: une lumineuse sportivité

4.8

Czapek Antarctique Terre Adélie Secret Alloy: des reflets à couper le souffle Courant 2020, les finances me le permettant et en pleine montée en gamme dans ma « collectionnite », j’ai eu dans l’idée de me payer une belle sport chic, les marques indépendantes faisant feu de tout bois pour nous proposer leur propre interprétation de ce type de montre… Après avoir ouvert plusieurs sujets sur différents forums et beaucoup réfléchi, je suis tombé sur une vidéo d’un Youtubeur passant en revue une Czapek Antarctique Terre Adélie Secret Alloy. Comme dit l’adage, rien ne vaut l’expérience de voir le rendu d’une montre dans la vraie vie et notamment comment elle joue avec la lumière. C’était l’époque où Czapek avait lancé sa série de 99 pièces de souscription comme prologue à la collection Antarctique avec la Terre Adélie et son fameux cadran lamé main décliné en 4 coloris: bordeaux, bleu, noir et Secret Alloy. En l’occurrence, c’était cette dernière qui était illustrée dans la revue de la vidéo Youtube. Et je fus subjugué par la façon dont la montre captait la lumière et jouait avec elle. Je décidais alors de me renseigner auprès de Czapek. Et par chance, un client qui avait vu les premiers rendus du cadran guilloché « Stairway to Heaven » de la Passage de Drake avait décidé d’annuler sa commande d’une Terre Adélie Secret Alloy pour switcher sur la Drake. Je versais donc l’acompte pour attendre environ un an où la belle me serait livrée en mains propres à Genève, au show-room de la rue de la Corraterie. Le 30 juin 2021, je pris donc mon train pour Genève et me retrouvais devant la boutique Czapek (après un contrôle douanier dont je me suis heureusement sorti, n’ayant rien au poignet). Accueil royal par Messieurs de Roquemaurel et Millasson (suivi d’un déjeuner), échange de souvenirs où j’avais rencontré le grand patron à la dernière édition du Salon Belles Montres à Paris où Czapek signait son retour, découverte de mon nouveau jouet et mise à taille du bracelet et du rubber, j’étais aux anges ! La pièce, comme toute montre, était encore plus captivante en vrai que sur la vidéo ou n’importe quelle photo. Un immense confort de porté, la pièce étant très légère (et encore plus sur un rubber). Un diamètre contemporain de 40.5mm (l’Antarctique est aussi disponible en 38.5 mm). Une épaisseur contenue de 10.6mm (mais surtout due à son saphir légèrement cheminée, la carrure de la boîte elle-même étant très fine). Une couronne vissée garantissant une étanchéité de 120m. Un système « quick change » permettant d’alterner rapidement avec un cuir ou un rubber. Un cadran conçu par Metalem (le cadranier de Philippe Dufour, excusez du peu !), lamé main (d’où ses très fines stries), obtenu à partir de ce savant mélange d’or, d’argent, de platine et de palladium aux reflets à couper le souffle, passant du champagne à un léger tabac, associé à des index facettés à la perfection accentuant les jeux de lumière. Et un mouvement SXH5 designé maison par Czapek et conçu par Chronode, mettant en valeur ses ponts ajourés à 6 angles rentrants, ses chanfreins main, son micro-rotor en platine recyclé et son sablage sombre associé à des rouages en or pour une esthétique à mi-chemin entre hommage aux calibres de ces goussets chers à François Czapek et quelque chose de plus futuriste, une sorte de savant cocktail néo-rétro. L’avantage du SXH5 de la Terre Adélie, c’était aussi sa certification « Chronomètre » par Time Lab, l’Observatoire de Genève, et ce, de série. La certification « Chronomètre » des Czapek peut toujours se faire sur simple demande en amont de leur conception, mais en échange d’un petit chèque en plus… Ce qui m’impressionne d’ailleurs avec ce calibre est l’absence d’erreurs de jeunesse dans son processus de fiabilisation. 4 ans après mon acquisition, tout simplement RAS ! La tenue de l’heure est tout bonnement excellente, la dérive étant quasi-indolore. La réserve de marche de 60h est tenue ! On est donc sur une maîtrise technique qui a été savamment pensée dès l’origine et qui est très poussée, avec une vraie volonté de construire quelque chose de robuste dès l’origine. Un autre effet « kiss-cool » : chaque fois que la montre passe en SAV, la marque en profite pour mettre à jour son mouvement et le faire évoluer vers la dernière mouture en catalogue ! D’ailleurs, si vous suivez Monsieur de Roquemaurel sur Instagram (@czapek_in_my_eyes), vous vous rendrez compte qu’il est un snowboarder assez chevronné qui n’hésite pas à tester la résistance de ses montres sur les pistes de la région des Dents du Midi et du Mur Suisse, un peu à la manière de ce que font les amis de Richard Mille ! Le bracelet, quant à lui, a pu être contesté tantôt pour le petit jeu au niveau de sa chute que pour son ressenti un peu rugueux au touché en raison de l’articulation des maillons en forme de « C »… Critiques entendues par la marque qui l’a fait évoluer vers une meilleure intégration avec un nouvel end-link et qui a de surcroît proposé un micro-ajustement astucieux et coulissant à l’aide de petits poussoirs de part et d’autre du fermoir. Autrement, le bracelet procure des jeux de lumière assez saisissants qui rappellent ceux d’une Royal Oak. Les maillons centraux articulés en forme de « C » sont polis (mais il est possible de les faire brosser sur demande), le reste du bracelet étant brossé vertical. La finition globale est donc très bonne, me faisant dire que les reproches lui étant adressés sont plus liés à sa conception qu’à sa finition à proprement parler. Personnellement, je le garde tel quel et ne souhaite pas le faire évoluer pour des raisons bien précises. Ma pièce est la toute première Antarctique, celle de la série de souscription initiale. Il me paraît donc important de la garder dans sa configuration d’origine car je suis persuadé qu’avec le temps, ces petits défauts de conception pourront devenir des qualités et que l’on appréciera de retrouver dans une dizaine d’années une Antarctique initiale dans son jus, s’étant bonifiée comme un grand cru, avec ses petites failles de jeunesse comme ses immenses qualités… Un défaut tout de même mais plus relatif à Czapek en général qu’à l’Antarctique: je trouve qu’avec une production actuelle de près de 1000 montres à l’année, c’est presque trop et la cote s’en ressent, ayant fait une courbe en cloche. Ils devraient maintenir une production limitée, surtout de l’Antarctique, pour préserver son caractère désirable et tenter de figer dans le temps une demande plus forte que l’offre. Ce qui est rare est d’autant plus convoité et suscite les fantasmes, le rêve. Quand Czapek a dû fermer les listes de l’Antarctique pour excès de demande, ils produisaient bien moins, même si l’on était en période Covid et que l’industrie tournait au ralenti. Des articles de presse spécialisée étaient parus se demandant, au plus fort de la vague d’enthousiasme pour l’Antarctique, si cette dernière était la nouvelle 5711… D’après moi, en ayant répondu favorablement à la demande en rouvrant les listes, en faisant toutes sortes de séries limitées et en augmentant la production, Czapek a pris un petit risque même si bien sûr, la production reste faible, on n’est pas dans une production de Haute Horlogerie presque à la chaîne comme ce qui se fait pour le Big 3 Patek/Audemars/Vacheron. Produire peu aurait permis de préserver le rêve, la cote et de s’assurer d’un flux de demandes sans doute assez constant, même si elles auraient probablement été plus longues à honorer (et qui s’en plaint, c’est même la marque des plus grands de se targuer d’avoir des listes sur plusieurs années, c’est d’ailleurs ce qui se passe chez Grönefeld, Voutilainen ou les frères Rexhepi dont le prestige n’est plus à démontrer et les clients patientent car ils veulent vraiment leurs montres !). Le secteur du luxe et de l’horlogerie artisanale de prestige doit jouer la carte de l’exclusivité sur laquelle ils se différencient des produits de masse ! Il faut donc d’après moi faire attention à ne pas se « banaliser » ! Vous l’aurez donc compris, je suis un très grand ami de Czapek. Etant un très grand Patekophile, avec néanmoins des objections fondées liées à la sortie de la Cubitus (plus liées au positionnement prix et aux multiples erreurs de communication qu’au produit en lui-même qui ne mérite pas vraiment une telle haine, surtout après l’avoir passée au poignet) et des critiques sur la politique de prix de la marque à la Croix de Calatrava, l’Antarctique, sous toutes ses déclinaisons, en raison du blason qu’elle porte, parvient en quelque sorte aujourd’hui à remplir le vide laissé par une vraie sportive réussie à la Croix de Calatrava. En effet, Czapek, en raison de l’histoire de son nom, garde malgré tout un petit lien avec Patek, bien que les deux marques soient indépendantes l’une de l’autre. On pourrait alors se prendre à rêver que Czapek développe et vende une itération du SXH5 à Patek pour une prochaine sortie (par exemple, pour une réédition de la Nautilus 3700 avec les 50 ans de l’illustre sportive qui approchent ?!) ressuscitant par là-même une collaboration d’exception ayant marqué à jamais l’histoire de l’horlogerie. Mais Thierry Stern, muré dans sa tour d’ivoire avec son ego et insensible à toute suggestion qui pourrait faire plaisir aux fans, en aurait-il seulement l’idée ?! J’en doute fort !

3 hours ago

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4

66

Parmigiani Fleurier Kalpa Grande: le meilleur RQP du marché

4.8

Souvent dans le monde horloger, il est de ces beautés qui sont complètement mésestimées et pourtant en offrent énormément pour notre argent. C’est le cas de bien de ces Parmigiani qui subissent une grosse décote sur le marché secondaire pour se rendre abordables pour de la vraie Haute Horlogerie, très souvent à complications, pour ne rien gâcher. Et singulièrement de la Kalpa Grande qui nous intéresse aujourd’hui. Cette montre a une très forte valeur sentimentale pour moi, en plus d’offrir d’authentiques finitions haut de gamme pour un prix absolument dérisoire (comptez 3 à 5K€ pour un bel exemplaire). J’ai découvert l’existence de la marque fleurisanne à l’ovale il y a des années de cela, vers 2010 ou 2011, à l’époque de la célébration du centenaire de Bugatti. La marque avait alors été singulièrement mise en valeur en ayant conçu un tourbillon prévu pour être l’horloge de bord du concept de super-limousine 16C Galibier et qui, chose rare, pouvait être convertible en montre de poignet. J’étais alors ce jeune lycéen amateur de car spotting, en proie à de gros soucis de santé mentale mais qui ne cessait de se dire… « Pour que Parmigiani arrive à se mettre Bugatti dans la poche, c’est qu’elle doit être une marque de tout premier ordre »… Je me suis d’ailleurs amusé à recenser bien des points communs entre les deux marques qui justifiaient ce partenariat, le rendant très logique: les origines transalpines de leur fondateur respectif, les cornes « Goutte d’Eau » des PF rappelant les garde-boue des anciennes Bugatti, les liens commerciaux avec Hermès (fournisseur de malles de voyage dès les années 30, puis signant des intérieurs en séries limitées pour des Veyron/Chiron pour l’un, actionnaire à 25% de Vaucher Manufacture et fournissant les straps en cuir pour l’autre), la forme du logo (dans les deux cas, un ovale stylisé), la passion pour l’artisanat d’exception et les métiers d’art, le fait que l’inspiration automobile n’est jamais bien loin pour PF encore aujourd’hui (l’appellation « Tonda GT » pour le premier modèle sport chic de la marque ou encore la reproduction d’un demi-volant de supercar ancienne en guise de rotor dans les chronographes Tonda PF Sport)… Dans le même temps, je m’inscrivais sur Forumamontres où un modérateur (Emmanuel H, pour ne pas le nommer, qui depuis nous régale sur Instagram avec une collection de supercars d’exception) nous avait présenté une Tonda Hémisphères de première génération en or rose, au cadran chocolat. Cette dernière achevait de me faire tomber amoureux de Parmigiani, en raison de sa grande originalité ne la faisant ressembler à rien d’autre sur le marché, de la chaleur de son métal et de ses formes sculpturales. Cette montre serait éventuellement à acquérir si je trouve un bel exemplaire bien remisé sur le marché secondaire, ce qui n’est pas facile (et ce n’est pas faute de surveiller régulièrement)… Mais revenons à la Kalpa Grande… Je l’ai donc acquise en 2011, alors que j’avais 17 ans (sans doute étais-je à l’époque le plus jeune client de Parmigiani) à un prix complètement cassé, alors qu’elle prenait la poussière dans la vitrine de la boutique MMC rue Marbeuf, en utilisant les fonds d’un livret bancaire alimenté par une de mes grand-mères. C’était alors ma première vraie montre haut de gamme, la pierre fondatrice de ce qui allait donner 14 ans plus tard une collection de premier plan… Je peux dire que l’acquisition de cette Kalpa reflétait sans doute aussi une personnalité courageuse, audacieuse, sachant ce qu’elle veut et n’hésitant pas à sortir des sentiers battus et rebattus, à casser les codes pour privilégier l’originalité et la rareté. Cette montre, comme toutes les créations de Parmigiani et Nombre d’Or oblige, est d’un confort et d’un équilibre suprêmes au poignet. Elle doit faire aux alentours de 9mm d’épaisseur, la rendant très fine et agréable au porté. Les dimensions du boîtier sont assez contenues, aux alentours de 46*34mm, la rendant très discrète au poignet. Ce boîtier est cambré et les cornes « Goutte d’Eau » signatures de la marque assurent un positionnement idéal de la montre au poignet, à tel point que je dis souvent qu’elle s’y pose ! Cette Kalpa Grande regorge de détails très appréciables, la rendant assez captivante à observer. Son cadran est en deux parties, avec un centre à secteurs et un pourtour guilloché « vaguelettes », surmonté d’une alternance de chiffres stylisés et d’index polis miroir, jouant merveilleusement avec la lumière, procurant de beaux reflets. Les aiguilles Delta des heures et des minutes sont originales, souvent utilisées dans les Parmigiani des anciennes collections. Le contrepoids de la trotteuse est surmonté d’un petit croissant de Lune, un détail que j’adore et qui lui donne une touche d’exotisme, un côté un peu oriental, ce qui m’évoque une Bugatti filant sous le Soleil de Dubaï. La date est traînante, un détail là encore assez peu répandu, que certains apprécient et d’autres non, ce qui est une question de goût et d’habitude… Là encore, Parmigiani cassait les codes. Le bracelet, quant à lui, signe la première incursion de Parmigiani dans le segment des bracelets intégrés. S’il n’égale pas celui de la Tonda PF (voire celui de la Tonda GT) qui est pour moi l’un des tout meilleurs du marché, ce n’était déjà pas mal du tout à l’époque… Le centre des maillons est brossé. Ce bracelet est assez fin, la largeur des maillons diminuant à mesure que l’on s’éloigne des cornes. L’intégration et la chute sont très correctement maîtrisées, la boucle papillon est invisible et sa lame ne se sent aucunement. Détail qui tue… Les extrémités polies des maillons qui reprennent strictement la forme « Goutte d’Eau » des cornes… Passons à la salle des machines… La Kalpa Grande est motorisée par le calibre automatique PF331, un beau mouvement, certes rond dans un boîtier de forme, mais qui sert de base aux anciennes Richard Mille à deux ou trois aiguilles qu’étaient la RM005, la RM010 et la RM016, excusez du peu ! Les dernières générations de Kalpa Grande ont un rotor en laiton un peu austère, alors que sur la mienne, j’ai la chance de pouvoir profiter de cet exceptionnel rotor en or 22K, magnifiquement guilloché « Grain d’Orge ». On retrouve enfin les finitions haut de gamme propres à la marque fleurisanne… Des Côtes de Genève, quelques anglages sur les ponts, du perlage, du colimaçonnage… C’est très bien réalisé et me paraît bien être du niveau d’une Patek d’entrée de gamme, l’originalité, l’exclusivité et la sérénité au porté en plus ! Vous l’aurez compris, la Kalpa Grande est une montre que je recommande fortement quand on peut la trouver, les occasions étant assez peu communes… Comme je l’ai mentionné, elle sait se rendre abordable (entre 3 et 5K€ pour un bel exemplaire en fonction des versions), ce qui est pour moi une offre de rêve ! Vous pouvez donc avoir accès à une vraie montre de Haute Horlogerie, exclusive, au style affirmé pour le prix d’une Tudor BB41. Ce qui me fait donc dire que ces Kalpa Grande représentent in fine l’un des tout meilleurs rapports qualité/prix/exclusivité du marché !

a day ago

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5

100

L’Ovale Pantographe: LA curiosité horlogère par excellence

4.7

S’il y a bien une montre qui je crois ne laisse personne indifférent, c’est l’Ovale Pantographe de Parmigiani. Voilà une montre qui est à très juste titre ce qu’on appelle un OHNI (Objet Horloger Non Identifié). Et pour cause, la prestigieuse marque fleurisanne est la seule à avoir réalisé une interprétation pour poignet de la célèbre montre de poche du 18ème siècle créée par Vardon & Stedmann, dont un rare exemplaire (restauré par Michel Parmigiani lui-même) peut être admiré au Musée Patek Philippe de Genève. Voici donc une pièce aux dimensions généreuses composée d’un gros boîtier elliptique (45*37.6mm pour 12mm d’épaisseur) surmontée des 4 cornes gouttes d’eau saillantes, signature de la maison de Fleurier, d’un cadran somptueusement laqué, d’un indicateur de réserve de marche de 8 jours à 12h, d’une date traînante à 6h mais surtout de ces intrigantes aiguilles rivetées en aluminium bleui et de leur canon poli miroir en forme de petit tube… La réalité de cette complication part d’un principe simple… Sur une montre de forme, les aiguilles, lorsque l’heure court, ne sont jamais à la même distance des bords du cadran. Elles peuvent s’en rapprocher (singulièrement à 3h et 9h) comme s’en éloigner (par exemple à 4h ou 5h). Vardon et Stedmann, les inspirateurs de l’Ovale Pantographe, ont donc imaginé dans les années 1700 une authentique pièce d’ingénierie horlogère dont les aiguilles se rétracteraient et se déploieraient en fonction du temps qui passe, de façon à ce que les aiguilles soient toujours équidistantes des bords du cadran. Idée reprise au début des années 2010 par Michel Parmigiani avec un souhait de proposer la complication dans une montre de poignet, ce qui fut une première mondiale. On peut dire que cette complication est parfaitement inutile et donc monstrueusement indispensable ! Cette pièce est de taille assez imposante, se remarque, mais son diamètre et son caractère monumental, opulent, même en raison de l’éclat de son or rose (elle a aussi existé en or gris et une version à cadran guilloché et mouvement en or a été produite au compte-gouttes, ce qui porte selon mes sources le nombre d’exemplaires en circulation à environ 110, small being very beautiful !), son originalité, en font une sorte d’archétype de la « conversation starter piece » tant elle ne ressemble à strictement rien d’autre sur le marché horloger. Pour l’expérimenter singulièrement pendant les évènements horlogers auxquels je me rends, les commentaires sur cette pièce (dont beaucoup d’amateurs de Haute Horlogerie ont entendu parler mais que peu ont réellement vue) sont fréquents et tous sans exception dithyrambiques, saluant tant l’ingéniosité de la complication que la rareté de voir une Parmigiani et singulièrement celle-ci. Au dos de la montre peut être admiré le somptueux PF111 (un dérivé du PF110 mais qui a le module Pantographe en plus), véritable cathédrale horlogère disposant de ponts en maillechort à l’esthétique de nuage et surtout d’une palanquée d’angles rentrants, de Côtes de Genève, d’une visserie polie miroir, de perlage… Du haut niveau de finition. Et la pièce en elle-même me fait rêver, me raconte des histoires. Ayant été pendant les ponts de Mai passé en Alsace, ayant visité la Collection Schlumpf et vu la Royale Coupé Napoléon, l’Ovale Pantographe me fait un peu penser à cette dernière… Elle est à la pointe de l’artisanat d’art avec une complication jamais plus reproduite après elle, ses courbes, son caractère sculptural, sa présence généreuse au poignet, la chaleur de son or rose lui conférant un aspect luxueux, son caractère assez suranné de pièce de musée, tout ceci me rappelle la prestigieuse voiture à l’éléphant dansant. D’autant plus que les similitudes entre les marques de Fleurier et de Molsheim sont assez nombreuses à tel point que l’ancien partenariat entre les deux maisons se fait regretter tant il semblait couler de source (logo oval, cornes Gouttes d’Eau faisant penser aux garde-boue des anciennes Bugatti, origines italiennes communes de Michel Parmigiani et d’Ettore Bugatti, liens commerciaux avec Hermès, passion pour les métiers d’art et l’artisanat de prestige, noms des modèles évoquant l’automobile (ex: Tonda GT)). Pour conclure, l’Ovale Pantographe est une pièce qui est à mes yeux sublime, rare, technique, sculpturale, monumentale et aux finitions de tout premier ordre. Je la considère ainsi comme un must pour les amateurs d’horlogerie exotique et différente, qui souhaitent se démarquer, d’autant plus que la belle, quand on la trouve (ce qui n’est pas facile d’autant plus qu’il faut faire attention à l’état des aiguilles, leur technicité rendant une intervention coûteuse), sait se rendre « abordable » (guillemets importants), subissant une grosse décote. Un bel exemplaire peut être à vous pour un peu moins de 20K€ alors que le prix catalogue était d’environ 55K€, ce qui est selon moi une offre inouïe pour une telle pièce de connaisseur offrant un tel cocktail de caractéristiques inédites, d’exclusivité et de finition !

5 days ago

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6

127

Parmigiani Tonda PF Micro Rotor: une simplicité sophistiquée

4.7

En tant que grand ami de la marque fleurisanne, c’est naturellement que j’ai acquis leur nouveauté phare présentée aux Geneva Watch Days de 2021: la Tonda PF Micro Rotor. J’ai eu l’un des premiers modèles sortis de manufacture, qui tournait au ralenti à l’époque, Covid oblige. Cette montre est pour moi une sorte de quintessence de la sophistication derrière une apparente simplicité. Le cadran, finement guilloché « Grain d’Orge » joue subtilement avec la lumière qui vient taper dans les petits index, les aiguilles et le cartouche du logo. Le boîtier, de 7.8mm d’épaisseur, dispose d’une lunette moletée en platine, une touche de noblesse discrète connue de son seul propriétaire (attention néanmoins à ne pas la choquer, son remplacement est coûteux !). La couronne est vissée, offrant une étanchéité bienvenue de 100m, permettant un port quotidien. Cependant, sa petitesse peut la rendre un peu délicate à manipuler pour la mise à l’heure. Les cornes « Gouttes d’Eau » signature sont discrètement intégrées et sont affublées de 4 chanfreins. Le mouvement PF703 remplit parfaitement la boîte et offre de très belles finitions lui permettant de boxer dans la même catégorie qu’un 240 de chez Patek (guillochage « Grain d’Orge du micro-rotor en platine, Côtes de Genève, perlage et quelques anglages ici et là). Sa réserve de marche est de 48h. Mais la Tonda PF se distingue selon moi surtout par son bracelet, qui est je le pense l’un des tous meilleurs du marché. Ainsi, l’intégration est parfaite, les cornes venant se fondre dans les extrémités des maillons. Les finitions sont polies aux extrémités des maillons et brossées en leur centre. C’est discret et très bien exécuté. La chute est très bien maîtrisée. Le traitement de l’acier rend le bracelet très doux au toucher, offrant une belle expérience tactile. Il est aussi très flexible et a cette finesse lui donnant cet effet « seconde peau » si appréciable que l’on retrouve sur les plus beaux bracelets de la production, comme celui de l’Octo Finissimo ou des Patek Nautilus et dans une moindre mesure Cubitus. Le prix catalogue de la Tonda PF Micro Rotor est d’environ 25000 euros. Une somme rondelette mais qui je le rappelle est bien inférieure à ce que demande Patek pour sa Cubitus 5821 1A, Audemars pour sa 16202ST ou Vacheron pour sa 222, qui sont des concurrentes directes. La Tonda PF reste donc très bien placée tarifairement, offrant en plus une exclusivité sans précédent, les porteurs de Parmigiani étant rares et étant disponible en boutique immédiatement, ce qui ne gâche rien. Pour finir, la Tonda PF est une très belle création qui rejoint la C Bracelet de Romain Gauthier dans l’interprétation d’une montre sport chic aux finitions de premier ordre pouvant répondre à une demande croissante des clients, dans un contexte d’insécurité, pour du « quiet luxury ». Elle saura ainsi offrir à son propriétaire des prestations et une sophistication haut de gamme, connues de lui-seul. Et si une personne vient à la remarquer, nul doute qu’il s’agira d’un passionné, offrant là l’opportunité pour un bel échange.

17 days ago

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11

475

Avis sur ma Patek 2479R

4.5

Vintage

C’est une montre qui a appartenu à mon arrière-grand-père et que j’ai récupérée l’année dernière de façon assez rocambolesque. Cette référence en or rose à Clous de Paris est rarissime, il n’y aurait selon mes recherches que deux exemplaires connus, la mienne et sa soeur jumelle exposée au Musée Patek, qui provient de la vente aux enchères « The Art of Patek Philippe » de 1989 (confirmé par la marque). J’apprécie particulièrement son style très Art Déco, le guillochage main de sa lunette qui lui donne ce côté pièce de musée, la grande courbure de sa boîte et de son verre ainsi que son double godron, ce qui lui donne un design palpitant. Son mouvement 9-90 de forme, bien que caché derrière le fond plein, a des standards de finition qui ne se font plus aujourd’hui chez Patek. Cette montre est devenu pour moi un véritable mythe familial qui m’a complètement obsédé depuis le début de mon aventure horlogère il y a 13 ans, bien que ma grand-tante n’ait jamais voulu que je la récupère, la réservant pour ses descendants en ligne directe, descendants qui l’ont revendue dès qu’ils ont mis la main dessus, ce dont je me suis rendu compte en la voyant apparaître sur Chrono24 (je sais la reconnaître grâce à sa patine et cela faisait 13 ans que je cherchais sans en avoir jamais vu une autre, c’était donc elle, le vendeur m’ayant en outre précisé au moment de l’achat qu’il s’agissait d’une montre « ayant toujours été dans la même famille »). J’ai donc pu la repêcher après 13 ans à m’acharner et à retourner Internet à son sujet sans succès.

7 months ago

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