Tylex - Histoire, Modèles et Avis Clients

Tylex est une marque horlogère historique dont la date de création est incertaine dans les années 60 ; des montres signées Tylex apparaissent sur le marché du milieu du XXe siècle (années 1950–1970), avec des exemplaires marqués « Swiss Made » et d’autres « Made in France », ce qui laisse penser à un fonctionnement typique des maisons de négoce de l’époque (sourcing de composants européens, assemblages variés) et à une distribution surtout via des détaillants.

Indices d’activité (années 1950–1970) et ancrage géographique incertain

Les pièces aujourd’hui documentées montrent un spectre allant du simple « ancre 17 rubis » à remontage manuel jusqu’au chronographe, en passant par des montres à date par aiguille et des GMT/worldtime, ce qui situe l’activité dans la seconde moitié du XXe siècle, quand de nombreuses marques « de négoce » proposaient des catalogues composites — l’existence d’exemplaires Tylex estampillés « Swiss Made » comme de pièces « Made in France » suggère une production éclatée entre fournisseurs helvétiques et ateliers français.

On croise des Tylex de petit diamètre (≈32–34 mm hors couronne) typiques des années 1950–1960, parfois en plaqué or 10 microns avec fond acier, parfois tout acier, souvent protégées par une glace acrylique bombée ; la patine des cadrans (deux tons, « tropicalisation ») et les polices de chiffres correspondent bien aux codes de cette époque, et le vocabulaire visuel concorde avec des mouvements courants (FHF, AS, FE, ETA) et des emboîtages multiples.

Faute d’archives publiques et de communication officielle, le lieu exact de fondation, le nom d’un fondateur ou encore l’organisation capitalistique demeurent « non communiqué » ; on peut seulement s’appuyer sur les pièces survivantes et sur leurs marquages — c’est une situation fréquente pour les marques de l’ère « pré-quartz » qui opéraient principalement via des détaillants et catalogues régionaux.

Langage visuel d’époque : deux tons, « ancre 17 rubis » et lisibilité sobre

Les cadrans observés alternent des configurations deux tons (anneau périphérique contrasté et centre clair) et des finitions simples à index appliqués, avec des aiguilles bâtons ou seringues ; la mention « Ancre 17 Rubis » côtoie parfois « Antichoc » et « Antimagnetic », groupe d’inscriptions standard dans les décennies 1950–1960 — ces éléments signalent des montres de bonne série destinées au quotidien plutôt qu’à la haute complication.

Les boîtiers, souvent ronds et amincis, privilégient une présence discrète, parfois rehaussée d’un plaquage or rose/jaune, parfois laissée en acier ; la lisibilité est nette, avec minuterie périphérique, et sur certaines références, un rehaut noir ou un liseré permet d’encadrer la lecture — on reste dans une esthétique utilitaire élégante, fidèle à la montre « de ville » des Trente Glorieuses.

Sur des déclinaisons plus « voyage », on rencontre des lunettes tournantes worldtime et des teintes de cadran contrastées (noir/vert ou noir/jaune) couplées à un guichet date ; l’ensemble confère une allure sportive et pratique, bien dans l’air du temps des sixties — ce registre attire aujourd’hui les collectionneurs pour son charme « tool watch » sans excès de taille.

Modèles documentés : chronographes, GMT/worldtime et date par aiguille

Les pièces visibles sur le marché secondaire dessinent trois familles d’usage : le chronographe manuel, la montre de voyage type GMT/worldtime et la montre « civile » avec date par aiguille ou simple trois aiguilles « ancre 17 rubis » ; le choix de mouvements connus de l’époque (Valjoux pour le chrono, bases suisses courantes pour le reste) cadre ces Tylex dans une offre robuste et abordable — on parle d’une horlogerie de bonne facture plus que d’une manufacture à identité mécanique exclusive.

• Tylex Chronographe Valjoux 7733 — boîtier acier/plaqué or (fond acier), échelle télémétrique ou tachymétrique, 17 rubis ; configuration typique années 1950–1970.
• Tylex GMT Worldtime — lunette villes rotative, guichet date à 3 h, cadrans contrastés (noir/vert ou noir/jaune), ambiance « rallye/GT » très sixties.
• Tylex Pointer Date — date par aiguille périphérique, cadran clair, aiguilles fines, lecture « calendrier » très lisible.
• Tylex Ancre 17 Rubis — trois aiguilles manuelles, formats 32–34 mm, versions acier ou plaqué, inscriptions « Antichoc/Antimagnetic » fréquentes.

Ces appellations décrivent des typologies plutôt que des références internes connues (celles-ci ne sont pas publiées) ; elles permettent toutefois de ranger les Tylex observées par famille d’usage et de construction — un réflexe utile pour qui souhaite comparer des spécimens avant achat ou restauration.

Positionnement, distribution et prix : une marque de négoce à catalogue composite

À l’époque, nombre de marques comme Tylex faisaient assembler des montres sur la base de composants sourcés auprès de fabricants helvétiques et d’emboîteurs européens ; elles alimentaient des vitrines de bijoutiers, parfois des catalogues de vente par correspondance, en proposant un rapport qualité-prix convaincant — l’absence actuelle de communication centralisée plaide pour ce profil « maison de négoce » plutôt qu’une manufacture intégrée.

Les prix d’origine sont « non communiqué » ; en revanche, les valeurs observées sur le marché de collection actuel restent modérées pour les trois aiguilles et pointer date, plus élevées pour les chronographes signés d’un calibre réputé ; comme souvent, l’état (cadran d’origine, aiguilles, couronne, mouvement) pèse lourd — le bon exemplaire vaut mieux que le bon prix.

La distribution contemporaine se fait exclusivement via le secondaire (enchères en ligne, marchands spécialisés, forums, petites annonces) ; il n’existe pas, à la connaissance des sources publiques, de structure Tylex active en première main — cela impose à l’acheteur de raisonner « pièce par pièce » en vérifiant cohérence et authenticité.

Marché de collection : rareté relative, restauration et précautions

Les Tylex simples (trois aiguilles « ancre 17 rubis ») apparaissent régulièrement, parfois en bel état « de tiroir » ; les versions pointer date et GMT/worldtime sont moins fréquentes et plus recherchées, tandis que les chronographes attirent les amateurs des grands ébauches suisses — dans tous les cas, l’authenticité du cadran et la qualité de la patine constituent l’essentiel de l’attrait.

Du point de vue horloger, les mouvements utilisés étant « mainstream » pour l’époque, la maintenance reste possible chez un bon atelier ; on privilégiera des restaurations réversibles (révision, nettoyage, joint, ressort moteur) et l’on évitera le « re-dial » non documenté, qui détruit la valeur — une montre honnêtement patinée plaît davantage qu’un cadran refait sans provenance.

La taille, souvent autour de 33 mm, peut surprendre des poignets habitués aux 39–41 mm modernes ; montée sur un bracelet fin, parfois grené ou non rembordé, la montre retrouve ses proportions d’époque — ne jugez pas l’ergonomie à plat : l’essayage en lumière naturelle reste le meilleur test.

Conseils pratiques d’achat : cohérence, pièces manquantes et documentation

Avant d’acheter, comparez l’exemplaire ciblé à plusieurs listings sérieux pour vérifier alignement de police, longueur des aiguilles, forme de la couronne et marquages fond/cadran ; une signature « Swiss » au cadran accompagnée d’un fond « France » n’est pas aberrante pour l’époque, mais doit rester plausible dans la famille — en cas de doute, exigez des photos macro et un cliché du mouvement.

Privilégiez les montres complètes : aiguilles d’origine, index intacts, cadran non repeint, mouvement propre, fond non massivement poli ; un léger « tropical » ou des micro-craquelures sous vernis sont acceptables si l’ensemble reste lisible — mieux vaut un boîtier honnête qu’un plaquage fraîchement refait.

Documentez votre pièce (photos, numéro de lot, vendeur, date d’achat) et, si possible, faites établir une fiche d’atelier lors de la première révision ; ces traces aident à la revente et à la maintenance — elles replacent aussi votre Tylex dans l’histoire, malgré l’absence d’archives officielles.

Conclusion

Tylex illustre ces marques « de négoce » du milieu du XXe siècle qui ont équipé le quotidien : trois aiguilles sobres, pointer date pratique, GMT/worldtime de voyage et chronographes fondés sur des ébauches réputées. Le manque d’archives exige de raisonner par typologie, cohérence visuelle et état, en acceptant la variabilité des marquages (Suisse/France). Pour choisir, partez de l’usage (ville, collection, voyage), de la taille au poignet et de l’authenticité du cadran. Pour confronter ces repères à des retours d’expérience, le meilleur guide reste les avis clients Dialicious.

(Mise à jour Août 2025)