Exaequo - Histoire, Modèles et Avis Clients

Exaequo est une marque horlogère suisse fondée en 1990 à Genève ; elle s’est fait connaître par des montres « molles » directement inspirées du surréalisme, avant une mise en sommeil à la fin des années 1990 et une relance contemporaine opérée en Suisse (Tessin) avec une collection qui réinterprète son dessin asymétrique historique en acier, en PVD or et en argent 925.

Montres « molles » et surréalisme genevois : une identité née au tournant des années 1990

Née au début des années 1990 dans l’écosystème horloger genevois, la marque s’inscrit d’emblée dans l’imaginaire surréaliste où la forme se plie à une perception du temps plus qu’à une pure géométrie circulaire, et c’est cette tension entre art et instrument qui nourrit encore aujourd’hui son vocabulaire, car la lecture proposée revendique un temps « fluide » plutôt qu’une stricte symétrie de cadran.

Au fil de la décennie 1990, l’entreprise décline ce langage à travers des boîtiers allongés et comprimés en leur centre, des chiffres romains contrastés et des glaces bombées, avec un positionnement assumé de montre de caractère accessible ; la diffusion passe par des détaillants multimarques en Europe et par une présence remarquée aux salons, tandis que la notoriété s’entretient sur le second marché, où certaines pièces des années 1990 demeurent recherchées, et la persistance de cet intérêt de collection montre que l’idée plastique a trouvé son public.

La première vie de la marque s’interrompt toutefois à la fin des années 1990, sur fond de questions juridiques liées à l’utilisation de références surréalistes ; l’enseigne disparaît des vitrines mais laisse une communauté de collectionneurs fidèles, si bien que la « montre molle » revient régulièrement dans les discussions d’amateurs, et cette mémoire visuelle explique la réapparition récente du nom dans les catalogues.

Renaissance contemporaine : un retour suisse avec argent 925, acier 316L et géométries réinventées

La relance s’articule autour d’un site officiel, d’une distribution sélective et d’un discours clair : faire revenir au poignet une icône de style en l’actualisant par les matériaux, les dimensions et les finitions, avec un pilotage industriel et commercial basé au Tessin ; on y retrouve une offre courte et lisible, pensée pour un public attiré par un design non conformiste mais portable au quotidien, et la promesse tient dans l’équilibre entre pièce « conversationnelle » et objet facile à vivre.

La pièce en argent 925 pousse l’exercice formel : boîtier multifacetté (plus de soixante arêtes) réalisé en argent massif, fond vissé, étanchéité annoncée à 30 m et mouvement quartz suisse ; l’objet assume un rôle quasi manifestaire au sein de la gamme, avec une série commémorative numérotée et des cadrans blanc/noir qui citent l’esthétique d’origine sans la figer, et cette édition sert de trait d’union entre l’histoire et la réédition.

À ses côtés, une interprétation plus angulaire revisite le thème asymétrique dans l’acier 316L poli ou en PVD or, avec un format allongé d’environ 51 × 33 mm, une couronne latérale et un verre minéral ; la signature formelle s’exprime ici par des angles saillants et des courbes qui « pincent » le boîtier, afin de renouveler la silhouette sans trahir l’idée d’un centre « affaissé », et l’objectif est de conserver la lisibilité tout en accentuant la présence au poignet.

Le « Classic » 316L : la ligne-pivot qui incarne le dessin « écrasé au centre »

La ligne en acier 316L satiné reprend la forme allongée avec compression centrale, un dôme protecteur en matière synthétique, des chiffres romains très lisibles et un jeu de couleurs de cadran (bleu, noir, blanc, vert, doré) associé à des bracelets cuir ton sur ton ; la couronne est placée classiquement à droite pour un usage intuitif, et le propos tient dans une montre de caractère qui reste simple à régler et à porter.

Cette base se décline en finitions PVD or jaune ou PVD or rose pour maximiser l’impact visuel et proposer un rendu plus joaillier, sans bouleverser l’ergonomie ni le principe de lecture à deux aiguilles ; l’étanchéité annoncée demeure de l’ordre de 30 m, suffisante pour les usages du quotidien (pluie, lavage de mains), et le cahier des charges privilégie la résistance aux rayures et au transport plutôt que les performances aquatiques.

Sur le plan mécanique, la maison assume des mouvements quartz suisses Ronda, choisis pour leur stabilité dans un boîtier non circulaire exigeant en encombrement ; ils actionnent des heures et minutes sans seconde centrale, ce qui renforce l’esthétique dépouillée et la « respiration » du cadran, et ce choix technique sert la régularité d’usage et une maintenance minimale.

Gamme structurée et repères d’usage

La collection actuelle se lit en trois piliers (argent 925 facetté, interprétation angulaire en acier/PVD, ligne acier « Classic ») auxquels s’ajoutent des bracelets et une petite horloge de table « fondue » ; l’idée est de couvrir trois envies — objet manifeste, montre de caractère, montre quotidienne — sans multiplier les références, et cette clarté de gamme facilite l’orientation de l’acheteur.

• Exaequo Polyhedron — édition en argent 925 à boîtier polyédrique (plus de 60 facettes), fond vissé, étanchéité 30 m, mouvement quartz suisse ; série commémorative à tirage limité.
• Exaequo Revolve — interprétation asymétrique aux angles marqués, boîtier env. 51 × 33 mm en acier poli ou PVD or, couronne à gauche selon versions, verre minéral, 30 m d’étanchéité.
• Exaequo Classic — ligne 316L « écrasée au centre » avec dôme synthétique, chiffres romains contrastés, cinq teintes de cadran et bracelets cuir ; déclinaisons PVD or jaune/rose.
• Exaequo Melting Clock — horloge de table/shelf « fondue » qui transpose le dessin au-delà du poignet (objet décoratif assorti à la montre).
• Exaequo Softwatch — pièce des années 1990 recherchée en seconde main ; héritage direct du dessin originel, souvent en quartz avec boîtiers plaqués.

Le rôle de chacune est lisible : l’argent 925 occupe la place de pièce manifeste/collection, l’interprétation angulaire vise le « week-end expressif » ou la tenue marquée, et la ligne acier demeure l’option la plus facile pour un port quotidien ; l’horloge sert de prolongement décoratif, et les pièces vintage des années 1990 complètent la galaxie par leur attrait de collection.

Positionnement, prix observés et canaux de vente

Côté prix publics, la marque communique surtout via détaillants et boutique en ligne, sans grille exhaustive visible pour toutes les versions ; sur le marché secondaire, des pièces des années 1990 apparaissent ponctuellement autour de quelques milliers d’euros selon état/équipement, tandis que les nouveautés contemporaines sont proposées par des revendeurs officiels en Europe (R.-U., Pologne, France) — la photographie exacte des tarifs reste cependant « non communiqué » modèle par modèle.

La distribution combine vente directe (site) et détaillants partenaires, avec une présence chez des enseignes multimarques en ligne ; le message de relance met en avant le « retour » d’une icône de forme, une fabrication suisse et un service client structuré (support, pièces, correspondance), et cette hybridation D2C/détaillants assure visibilité et accompagnement.

Pour les pièces vintage, l’acquéreur doit surveiller la disponibilité de boîtes/papiers des années 1990 et la cohérence des composants (aiguilles, cadrans, boucles) ; il est recommandé de vérifier l’état des glaces bombées et la fraîcheur de pile, car le dessin très spécifique met en valeur la moindre rayure ou opacification.

Matériaux, mouvements et fabrication : ce que la marque publie, et ce qui reste « non communiqué »

Les fiches techniques indiquent acier 316L satiné/poli, finitions PVD or jaune/or rose, argent 925 pour la pièce polyédrique, verres minéraux ou synthétiques selon lignes, fonds vissés à quatre vis et étanchéité typique 3 ATM ; l’animation est confiée à des mouvements quartz suisses (Ronda 762/751 selon modèles) avec réglage par couronne latérale, et ce cadre privilégie la robustesse d’usage.

La conception/assemblage contemporains sont annoncés en Suisse, avec un opérateur industriel sis au Tessin et des coordonnées de service en Suisse romande, tandis que la traçabilité détaillée des composants, les volumes annuels et la part exacte des sous-traitants ne sont pas publiés — éléments à considérer comme « non communiqué » ; l’essentiel, pour l’acheteur, est la clarté des pièces d’usure (glace, bracelet, pile) et des références de mouvement, et c’est sur ces points que se joue la maintenance à long terme.

Sur la morphologie, les proportions allongées (environ 47 × 28 mm pour la ligne acier, autour de 51 × 33 mm pour l’interprétation angulaire) offrent une présence visuelle supérieure à la largeur mesurée, avec un porté qui privilégie les bracelets cuir ou silicone à boucles dédiées, et le choix du matériau (acier, PVD, argent) détermine l’expression plus que le gabarit.

Public visé et conseils de choix : contexte d’usage, taille et degré d’expression

Le public type réunit des amateurs de design non conventionnel, des acheteurs sensibles à un clin d’œil culturel (surréalisme) et des collectionneurs qui veulent une pièce de forme immédiatement reconnaissable ; l’arbitrage se fait d’abord par contexte d’usage (quotidien vs événementiel), puis par finition (acier/PVD/argent), et enfin par intensité visuelle du cadran.

Pour un quotidien sans contraintes, la ligne acier « Classic » coche les cases (lisibilité, réglage simple, bracelet cuir) ; pour une expression plus marquée, l’interprétation angulaire apporte un impact supplémentaire et une couronne parfois latéralisée à gauche ; pour un achat « objet », la pièce en argent 925 joue pleinement la carte manifeste — dans tous les cas, l’essai au poignet reste déterminant car la dynamique de forme change la perception de taille.

Les possesseurs de pièces des années 1990 veilleront à l’entretien des glaces bombées et au remplacement périodique des joints ; pour les nouvelles séries, l’attention portera sur la compatibilité des boucles/bracelets et sur la disponibilité de pièces détachées via le canal officiel, et une approche préventive prolonge nettement l’éclat d’une montre de forme.

Conclusion

En ressuscitant une silhouette surréaliste iconique, Exaequo parle à la fois aux passionnés de montres de forme et à celles et ceux qui veulent un signe fort au poignet. La gamme actuelle, courte et claire, offre trois chemins : une pièce manifeste en argent 925, une interprétation angulaire au dessin appuyé et une ligne acier « Classic » pour le quotidien. Le choix dépendra de votre tolérance à l’expressivité, de votre environnement de port et de votre préférence de texture/couleur. Pour confronter la promesse à l’usage réel — confort, finitions perçues, qualité des bracelets — le repère le plus utile reste les avis clients Dialicious.

(Mise à jour Août 2025)