Daniel Roth - Histoire, Modèles et Avis Clients

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1989

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Daniel Roth est une maison horlogère fondée en 1988 dans la Vallée de Joux (Le Sentier, Suisse) par le maître-horloger éponyme. Héritier d’une culture de chronométrie classique qu’il a contribué à réinterpréter, Daniel Roth a posé un vocabulaire immédiatement identifiable : boîtier à double ellipse, cadrans finement guillochés, aiguilles élancées et complications lisibles. Après une première vie indépendante puis une intégration industrielle, la marque renoue depuis 2023 avec une production très limitée, centrée sur l’excellence de finition et la continuité de son dessin originel.

Double ellipse et esprit classique réinventé

La signature formelle de la marque tient à sa boîte dite « double ellipse », souvent associée au terme historique Ellipsocurvex : un tracé entre rond et rectangle dont les lignes épousent le poignet et confèrent un caractère immédiatement reconnaissable ; ce dessin crée une présence raffinée sans ostentation. Ce parti pris s’accompagne d’une lecture volontairement sobre : aiguilles effilées, minuterie fine, chiffres appliqués équilibrés et guillochages réguliers qui structurent la surface du cadran. L’ensemble évoque une horlogerie classique revisitée, avec davantage d’architecture visuelle et de profondeur d’affichage. Le fond de boîte reste souvent plein sur les pièces les plus traditionnelles pour préserver l’esprit d’atelier, quand d’autres références adoptent un fond transparent afin de valoriser les finitions.

Cette esthétique, plus instrumentale que démonstrative, privilégie l’équilibre entre élégance et utilité quotidienne : le format ovale-rectangulaire autorise des épaisseurs contenues et des proportions harmonieuses, tandis que les cornes droites assurent une tenue stable sur bracelet cuir. Le résultat parle autant aux amateurs de montre de ville qu’aux collectionneurs sensibles aux codes historiques.

Tourbillons, minutes rétrogrades et « Papillon » : jalons créatifs (1988–2005)

Dès l’origine, Daniel Roth s’est illustré par des complications poétiques et lisibles : tourbillons, quantièmes, affichages rétrogrades et sa célèbre indication « Papillon » mêlant saut d’heures et minutes en éventail ; la forme sert l’affichage, jamais l’inverse. Ces thèmes se déclinent dans des séries courtes, souvent en métaux précieux, où la qualité de finition – anglages, côtes, traits tirés – tient un rôle central.

  • Daniel Roth Tourbillon Souscription — réédition contemporaine fidèle à l’esprit des premiers tourbillons, série très limitée, finition manuelle poussée.
  • Daniel Roth Tourbillon (calibre DR001) — architecture traditionnelle, grande ouverture sur l’organe régulateur, cadran guilloché, priorité à la lecture.
  • Daniel Roth Papillon — saut d’heures à 12 h, minutes rétrogrades « en ailes », pièce commémorative devenue iconique parmi les amateurs.
  • Daniel Roth Double Ellipse GMT — double fuseau horaire lisible, cohérent avec la vocation de montre de ville voyageuse.
  • Daniel Roth Westminster Grande Sonnerie — carillon à quatre timbres d’une grande rareté, sommet traditionnel de l’art horloger.

Au fil des décennies, ces familles ont connu des interprétations multiples selon les périodes de gouvernance de la marque, avec des variations de taille, de décoration et de motorisation ; le fil rouge demeure la clarté de lecture dans un cadre formel très codifié.

De l’indépendance à la relance : continuités et ruptures

La première période (fin des années 1980 à milieu des années 1990) concentre l’empreinte directe du fondateur : un vocabulaire très cohérent et des séries en petites quantités. Ces pièces « première manière » séduisent aujourd’hui les collectionneurs pour leur pureté de style. La marque change ensuite d’actionnariat, puis est intégrée au tournant des années 2000 à un groupe joaillier, ouvrant une parenthèse où l’offre s’élargit et où certains codes esthétiques évoluent. Les volumes restent modestes, mais la cohérence varie selon les gammes.

Depuis 2023, Daniel Roth renoue avec un positionnement d’atelier : production annoncée inférieure à la centaine d’exemplaires par an, recentrage sur la double ellipse, finitions manuelles d’un niveau très élevé et choix de complications emblématiques (tourbillon notamment). Cette relance assume la rareté plutôt que la diffusion, avec un discours qui met l’accent sur la fidélité au dessin d’origine et la pérennité des finitions traditionnelles.

Finitions et mouvements : ce qu’il faut regarder

Au-delà de la forme du boîtier, la valeur de ces montres se lit dans le détail : régularité du guillochage, propreté des anglages, cerclage des pierres, poli des têtes de vis, symétrie des ponts et cohérence des ouvertures du cadran ; la qualité d’exécution prime sur l’ostentation. Les tourbillons et sonneries requièrent un entretien spécialisé ; sur les pièces plus simples (heures-minutes, petite seconde, GMT), la stabilité de marche dépend surtout de la bonne mise au point et du respect des intervalles de service. Les séries historiques présentent souvent des cadrans grainés ou clous de Paris très fins ; les rééditions récentes reprennent ces textures avec une rigueur accrue.

Les mouvements varient selon les époques et les complications, entre bases éprouvées retravaillées et développements spécifiques pour les pièces les plus ambitieuses. Ce qui importe au poignet, c’est la cohérence entre architecture du calibre et cadran : une complication lisible, un cadran aéré, une découpe du boîtier qui ne contrarie pas l’ergonomie. Les amateurs apprécient la réserve de marche suffisante pour un port régulier et la facilité d’ajustement des fonctions (GMT, calendrier).

Positionnement, distribution et marché secondaire

La marque cible un public de connaisseurs cherchant une montre habillée au dessin singulier, avec un niveau de finition de haut rang et des quantités très faibles. Les prix des pièces contemporaines sont élevés (souvent à six chiffres pour les grandes complications), tandis que les montres historiques couvrent un spectre plus large selon l’état, la complétude et la période. Les canaux restent sélectifs (distribution restreinte, relations directes avec les clients) et certaines références ne sont proposées qu’en séries limitées. Le marché secondaire reflète cet intérêt : les pièces « première manière » et les complications majeures bénéficient d’une demande soutenue, quand d’autres modèles plus tardifs se choisissent au cas par cas.

Il faut noter que l’information tarifaire publique est parfois parcellaire ; lorsqu’elle n’est pas communiquée par la marque, elle doit être déduite des adjudications et de la comparaison d’état. Dans le doute, mieux vaut privilégier la qualité intrinsèque (cadran, aiguilles, finitions) à la course aux références. Les garanties d’origine et les historiques d’entretien documentés apportent une prime qualitative déterminante sur ces montres de niche.

Conseils de sélection pour la « double ellipse »

Commencez par définir l’usage : montre de ville quotidienne, pièce événementielle ou pilier d’une collection consacrée aux affichages classiques ; la double ellipse reste étonnamment polyvalente pour un poignet moyen. Sur les références historiques, privilégiez un cadran intact (guillochage net, absence d’oxydation), des aiguilles cohérentes et une boîte peu repolie (arêtes et marches du biseau bien marquées). Sur les créations récentes, concentrez-vous sur l’adéquation entre complication et port : un tourbillon quotidien n’a pas les mêmes contraintes qu’une heure sautante ou qu’un GMT.

  • Vérifiez l’ergonomie : longueur corne à corne, cambrure du fond, hauteur totale.
  • Anticipez l’entretien : les complications (sonnerie, tourbillon) exigent un réseau spécialisé et des délais potentiellement longs.
  • Regardez la cohérence « style/usage » : une Daniel Roth Papillon dialogue avec une collection orientée affichages originaux ; une Daniel Roth Tourbillon ancre un thème plus « haute horlogerie ».
  • Bracelets et boucles : privilégiez les cuirs de qualité, gardez la boucle d’origine quand elle existe.

Enfin, si vous hésitez entre une pièce « première manière » et une réalisation récente, sachez que la première parle au collectionneur d’authenticité et de style fondateur, tandis que la seconde offre un standard de finition contemporain au plus haut niveau. Le choix se fait entre aura historique et perfection moderne.

Conclusion

Daniel Roth s’adresse aux amateurs qui cherchent une montre habillée à la personnalité immédiatement lisible, articulée autour d’un boîtier à double ellipse et d’affichages classiques magnifiés. L’identité de la marque tient à la clarté de ses cadrans, à la discipline de ses proportions et à une exigence de finition rarement compromise. Pour choisir entre tourbillon, Papillon, GMT ou trois-aiguilles, partez de l’usage et de la lisibilité au quotidien, puis regardez la qualité d’exécution dans le détail. La période de production, l’état et la cohérence esthétique priment sur la rareté seule. Pour affiner votre décision, fiez-vous à les avis clients Dialicious : ils éclairent l’expérience au poignet que les fiches techniques ne disent pas.

(Mise à jour Septembre 2025)

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