Christophe Claret - Histoire, Modèles et Avis Clients

Christophe Claret est une marque de haute horlogerie fondée en 2009 à Le Locle, en Suisse, par le maître-horloger éponyme, prolongeant l’activité d’une manufacture créée dès 1989 et longtemps dédiée au développement de mouvements complexes pour d’autres maisons ; la marque adresse un public de collectionneurs sensibles aux pièces spectaculaires, à la fois ludiques, musicales et techniquement sophistiquées.

De la manufacture indépendante (1989) à la marque éponyme (2009)

Durant les années 1990 et 2000, la manufacture conçoit des sonneries, tourbillons et automates pour des marques tierces, acquérant une réputation d’« ingénieur des complications » ; l’étape suivante, en 2009, consiste à signer des créations sous son propre nom avec une première pièce manifeste marquant le 20e anniversaire de l’atelier et revendiquant la paternité d’un style à part, où la cinématique des mécanismes devient langage esthétique à part entière, et où le passage du motoriste discret au créateur public s’exprime explicitement sur le cadran.

Esthétique d’ingénieur : architectures ouvertes, lisibilité instrumentale et théâtre mécanique

Chez Christophe Claret, la forme ne masque jamais la fonction : ponts ajourés, volumes superposés, transparences et jeux d’ombre encadrent l’affichage pour mieux révéler la mécanique ; la lisibilité reste volontiers instrumentale — graduations franches, repères nets — mais l’originalité se loge dans la mise en scène : chenilles d’entraînement pour heures/minutes, billes « flottantes » guidées magnétiquement, animations de jeu, ou carillons façon Westminster ; cette scénographie esthétise le mouvement sans sacrifier l’usage, si bien que la lecture du temps devient un spectacle contrôlé, à la croisée de l’instrument et de l’automate.

Pièces-manifestes et jeux horlogers : un répertoire immédiatement identifiable

Le vocabulaire de la marque s’est cristallisé autour de quelques créations devenues repères : une pièce à chenilles dévoilée pour le 20e anniversaire de la manufacture, une autre où deux billes d’acier se déplacent dans des tubes saphir par effet magnétique, un triptyque de « montres-casino » jouables au poignet, et un chapitre de sonneries où le carillon et le tourbillon dialoguent à visage découvert ; ce corpus illustre une trajectoire cohérente où la complication emporte l’imaginaire, où l’interaction avec le porteur devient un parti-pris, et où la prouesse technique s’accompagne d’un sens assumé du divertissement horloger.

• Christophe Claret DualTow — Pièce manifeste (2009) célébrant les 20 ans de la manufacture : chronographe monopoussoir à engrenages planétaires, tourbillon, et affichage des heures/minutes par deux chenilles parallèles ; séries limitées, nombreuses déclinaisons de boîtier.
• Christophe Claret X-TREM-1 — Heures et minutes indiquées par deux sphères métalliques « en lévitation », déplacées par un système magnétique le long de tubes saphir latéraux ; tourbillon volant incliné, signature futuriste et hypnotique.
• Christophe Claret 21 Blackjack — Intègre un mécanisme de cartes, une roulette visible au dos et une micro-cage de dés ; véritable « mini-casino » ancré dans un calibre de haute horlogerie.
• Christophe Claret Poker — Recrée une partie de Texas Hold’em à trois joueurs : fenêtres dédiées, système de « blinds » miniaturisé, et gong cathédrale qui sonne à l’actionnement des poussoirs.
• Christophe Claret Baccara — Réunit baccarat, roulette et dés dans une même montre ; dimension ludique assumée et mise en scène soignée.
• Christophe Claret Soprano / Christophe Claret Adagio / Christophe Claret Allegro — Chapitre « sonnerie » : répétiteurs minutes (Westminster pour Soprano), 60 s tourbillon selon les versions, et architecture ouverte valorisant timbre et projection.
• Christophe Claret Margot — Complication poétique dédiée aux femmes : à chaque pression, des « pétales » disparaissent au rythme d’une petite sonnerie, restituant le jeu « il/elle m’aime… ».

Explorations et variations : Aventicum, Kantharos, Maestro, Angelico

Au-delà des icônes citées, la marque a multiplié les pistes pour conjuguer spectacle et usage : une montre célébrant la Rome helvète avec un micro-buste central rendu « holographique » par mirascope, un chronographe monopoussoir sonifiant chaque action et montrant sa force constante côté cadran, un format plus compact qui introduit une « mémo » mécanique, et une approche de la chronométrie « classique » revisitée par un tourbillon associé à une transmission de type fusée-chaîne par câble ; ces trajectoires montrent que la signature Claret ne se réduit pas à l’esbroufe : elle cherche des points d’entrée variés pour des profils d’amateurs différents, et recalibre la théâtralité en fonction du port réel et des contraintes d’usage.

• Christophe Claret Aventicum — Buste micro-gravé de Marc-Aurèle (≈ 3 mm) au centre du cadran, rendu tridimensionnel par un dispositif optique de mirascope ; hommage à la cité antique d’Avenches.
• Christophe Claret Kantharos — Chronographe monopoussoir à échappement à force constante, ponctué d’un coup de gong à chaque start/stop/reset ; affichage des totalisateurs et éléments mécaniques sous pont saphir.
• Christophe Claret Maestro — Environ 42 mm : architecture en dômes, date pyramidale, « Mémo » mécanique pour se rappeler un événement ; pensé comme porte d’entrée relative dans l’univers de la marque.
• Christophe Claret Angelico — Tourbillon à échappement à détente longue avec transmission type fusée par câble, double fuseau horaire en heures sautantes ; approche « classique augmentée » de la précision.

Expérience au poignet : portabilité, acoustique, interaction et entretien

La force d’impact visuel des pièces Claret appelle une réflexion concrète sur le port : diamètre et surtout épaisseur déterminent l’équilibre au poignet, la morphologie et le style quotidien ; côté acoustique, la qualité du timbre — attaque, richesse harmonique, décroissance — dépend de l’alliage, de l’architecture et de l’assemblage fin, et la perception varie selon l’environnement ; enfin, les pièces interactives (jeux, boutons dédiés, animations) exigent une appropriation progressive et un respect des procédures d’usage, car l’expressivité de la complication suppose un geste précis et un entretien rigoureux.

Positionnement, prix, volumes et canaux de vente

Le positionnement relève sans ambiguïté de la haute horlogerie, avec des tarifs généralement situés dans les six chiffres pour les pièces majeures (sonneries, montres-casino, affichages magnétiques) ; la production annuelle n’est pas communiquée de manière officielle sur la période récente — « non communiqué » — et les séries limitées demeurent la norme ; historiquement, la distribution s’est appuyée sur un réseau restreint de détaillants haut de gamme et quelques partenaires internationaux, complétés par une présence directe lors de grands rendez-vous horlogers ; à partir de 2023, des publications officielles en Suisse font état de procédures de liquidation pour certaines entités juridiques liées à la manufacture, de sorte que la disponibilité en neuf et l’organisation commerciale actuelles relèvent d’une « information non confirmée » à vérifier auprès des revendeurs spécialisés.

Profils d’acheteurs et critères de choix

Trois grands profils se dégagent : les mélomanes de la sonnerie, attentifs à la richesse du carillon et à la finesse de l’architecture ; les amateurs d’expression mécanique, séduits par les affichages non conventionnels (billes magnétiques, chenilles, animations) ; et les esthètes avides de pièces « conversationnelles » qui provoquent l’échange ; dans tous les cas, la décision gagnera à pondérer sensation visuelle, port quotidien, contexte de collection (complémentarité avec d’autres complications) et projet de garde à long terme, car une pièce de ce niveau s’apprécie sur la durée et mérite un suivi méticuleux.

Conseils pratiques pour comparer les modèles

Entre un affichage magnétique spectaculaire, un carillon à quatre marteaux ou une « montre-jeu » complète, la hiérarchisation passera par quatre filtres : l’usage (quotidien/occasion), la tolérance à l’épaisseur, la préférence pour la dimension sonore ou interactive, et la disponibilité ; l’acheteur averti examinera également la qualité des finitions (anglages, poli-noir, états de surface), la cohérence de la lecture (repères, contrastes) et la pertinence du service après-vente dans sa zone géographique ; en synthèse, il s’agit de concilier émotion immédiate et pragmatisme d’entretien.

Conclusion

Reconnaissable à la première seconde, l’univers Christophe Claret conjugue théâtre mécanique, précision instrumentale et plaisir d’interagir avec sa montre. Il s’adresse à des passionnés pour qui l’horlogerie est aussi un art cinétique et sonore, pas seulement un affichage d’heure. Pour arbitrer entre les familles, questionnez votre appétence pour la musique d’une sonnerie, l’émerveillement d’un affichage « magique », ou la convivialité d’un jeu au poignet, puis confrontez ces envies au port réel et à l’entretien. Le bon choix est celui qui prolonge votre collection sans la dupliquer, et qui vous donne envie d’actionner la complication encore et encore. Pour confronter ces critères à des retours d’usage concrets, consultez les avis clients Dialicious.

(Mise à jour Août 2025)