Benrus - Histoire, Modèles et Avis Clients

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1921

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Benrus est une maison horlogère américaine fondée en 1921 à New York par les frères Benjamin, Ralph et Oscar Lazrus, qui ont d’abord assemblé des montres avec des mouvements suisses avant de devenir un fournisseur majeur de l’aviation civile et de l’armée américaine.

De New York à l’effort de guerre : des frères Lazrus aux programmes militaires

L’histoire de Benrus s’enracine dans l’entrepreneuriat de trois frères immigrés roumano-américains, qui ont fait évoluer un atelier de réparation en fabricant américain important durant l’entre-deux-guerres, puis en partenaire de l’effort de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale (production de mécanismes de chronométrage pour munitions) — cette trajectoire explique l’ADN hybride de la marque, à la croisée du Swiss Made importé et de l’ingénierie utilitaire américaine.

Après 1945, la maison s’illustre autant par des montres civiles que par des contrats militaires, tout en menant une stratégie industrielle ambitieuse (jusqu’à une tentative, au début des années 1950, de prise de contrôle du concurrent Hamilton, affaire devenue un cas d’école en droit de la concurrence) — ce goût de la confrontation sur le terrain industriel s’ajoute à une culture du produit pensé pour l’usage réel.

Des années 1960 aux années 1970, la marque fabrique des pièces répondant à des cahiers des charges stricts de l’US Army et de l’US Navy (champ, plongée, tolérances de chocs et de lecture), consolidant sa réputation de fournisseur sérieux et d’outil de terrain — le nom Benrus reste ainsi associé à des références MIL-SPEC devenues emblématiques chez les collectionneurs.

« Sky Chief » et l’âge d’or civil : chronographes d’aviation et image de fiabilité

Dès 1940, Benrus lance le chronographe Benrus Sky Chief, rapidement adopté par des pilotes civils et apprécié pour la lisibilité de son cadran, ses échelles utiles et sa robustesse perçue — cet ancrage aéronautique contribue à faire de la marque un synonyme de montre « sérieuse » pour professionnels du ciel.

Le succès du Benrus Sky Chief installe une signature visuelle claire : typographies sobres, contrastes francs, aiguilles efficaces et boîtiers raisonnablement dimensionnés, à rebours de l’ornementation — cette esthétique fonctionnelle deviendra la passerelle naturelle vers les cahiers des charges militaires des décennies suivantes.

Au-delà de l’aviation, la marque adresse le marché civil avec des lignes de ville et des modèles de caractère (citons plus loin la famille Sea Lord ou des créations plus audacieuses comme la lecture « jump hour ») — l’esprit de conception reste néanmoins guidé par l’usage, avec une hiérarchie claire des informations au cadran.

Contrats MIL-SPEC : DTU-2A/P, Type I et Type II, l’outillage au poignet

Au cœur de la légende de Benrus figurent trois familles « techniques » : la montre de champ Benrus DTU-2A/P (spécification MIL-W-3818B) livrée dans les années 1960, et les plongeuses Benrus Type I et Benrus Type II (spécification MIL-W-50717) des années 1970 — ces références combinent austérité graphique, lisibilité sous stress et boîtiers adaptés à des environnements exigeants.

La Benrus DTU-2A/P reprend le langage rationnel de la montre de terrain : diamètre contenu, cadran 12/24 h, protection contre les chocs, serviceabilité ; pensée pour l’infanterie, elle illustre l’approche « tout-terrain » que l’on retrouvera plus tard sur des rééditions actuelles — ce gabarit mesuré reste plébiscité par ceux qui privilégient la discrétion au poignet.

Les Benrus Type I et Benrus Type II concrétisent la relation avec les unités d’élite (Navy, Rangers) : boîtiers monoblocs ou étanches renforcés, lunette utilitaire, cadrans sans logo sur certaines versions d’origine, architecture pensée pour la mission — ces plongeuses militaires incarnent la quintessence de l’outil fiable et « sans ego ».

  • Benrus DTU-2A/P — montre de champ MIL-W-3818B (années 1960), 34 mm environ, cadran 12/24 h, serviceable ; rééditions contemporaines fidèles à l’esprit d’origine.
  • Benrus Type I — plongeuse militaire MIL-W-50717 (années 1970), cadran épuré, forte étanchéité, lisibilité prioritaire ; réédition moderne sur base automatique.
  • Benrus Type II — déclinaison militaire « stérile » ou à marquages minimalistes, destinée à la même logique opérationnelle que la Type I.

Dans l’horlogerie de collection, ces références sont recherchées pour leur provenance, leur esthétique « no-nonsense » et la convergence entre design et usage — elles cristallisent une époque où la montre répondait d’abord à une mission avant d’être un signe extérieur.

Sea Lord, Ultra-Deep et 3061 : lignes civiles, réinterprétations et culture populaire

Parallèlement aux pièces de dotation, Benrus développe des gammes civiles emblématiques : la Benrus Sea Lord (diver « grand public » des années 1960), la Benrus Ultra-Deep (skin diver 666 ft) et le champ civil Benrus 3061, tous devenus, à des degrés divers, des jalons de l’histoire maison — ces familles montrent comment un vocabulaire militaire peut se décliner pour l’acheteur civil.

La Benrus Sea Lord naît pour offrir l’esthétique et une partie des prestations des plongeuses de dotation au public civil ; la Benrus Ultra-Deep s’illustre par son format très portable et, dans ses rééditions, par une fidélité mesurée aux proportions d’époque — la taille contenue fait partie intégrante de l’attrait contemporain de ces modèles.

Le Benrus 3061 — champ civil inspiré de la MIL-W-3818B — est devenu une icône pop, associé à l’imaginaire du film « Bullitt » ; réédité récemment à un tarif volontairement accessible, il incarne la passerelle entre culture cinéma et outil de terrain — ce dialogue entre récit et utilité a contribué au retour en grâce de la marque auprès d’un public plus large.

  • Benrus Sea Lord — plongeuse civile apparue dans les années 1960 ; réinterprétations modernes conservant un esprit de robustesse et de lisibilité.
  • Benrus Ultra-Deep — skin diver « 666 ft » ; réédition contemporaine autour de ~36,5 mm, étanche 20 ATM, pensée pour un porté quotidien.
  • Benrus 3061 — champ civil inspiré des spécifications de terrain, remis en circulation pour évoquer l’esthétique « Bullitt » à format et prix contenus.

D’autres noms, comme la Benrus Citation ou la « jump hour » Benrus Dial-O-Rama (lecture directe des heures), témoignent de la variété du catalogue d’après-guerre, entre élégance urbaine et expérimentation de cadrans — cette diversité illustre une maison capable d’être à la fois rationnelle et ludique.

Renaissance 2015–2025 : rééditions, positionnement prix et distribution

La décennie récente a vu Benrus réinvestir son patrimoine avec des rééditions calibrées : Benrus Type I modernes à l’ADN militaire assumé, Benrus DTU-2A/P retravaillée pour l’usage quotidien, Benrus Ultra-Deep et Benrus 3061 repositionnés pour les amateurs de vintage « vivable » — la logique est de préserver les proportions et la lisibilité tout en actualisant l’étanchéité, les matériaux et les mouvements.

Côté tarifs, les paliers publics varient selon les références et séries : la Benrus Type I moderne existe autour d’un prix catalogue aux environs de 1 900 USD, tandis que la série Benrus 3061 récente s’est placée aux alentours de 600 USD ; pour d’autres lignes ou éditions limitées, les fourchettes exactes sont « non communiqué » et susceptibles d’évoluer — le positionnement global s’apparente à un « premium accessible » misant sur l’héritage militaire authentique.

La distribution privilégie la vente directe et quelques partenaires spécialisés, avec une présence éditoriale active auprès des médias horlogers ; les volumes et zones clés restent « non communiqué », la marque cultivant un marketing mesuré et le bouche-à-oreille de la communauté — ce parti pris s’aligne avec l’image d’une maison pragmatique, centrée sur l’objet et son usage.

Conclusion

Marque américaine née à New York en 1921, Benrus a bâti son identité sur la fiabilité et la lisibilité, de l’aviation civile aux cahiers des charges militaires. Son langage visuel — typographies sobres, cadrans contrastés, tailles raisonnables — facilite un port quotidien qui ne sacrifie ni la robustesse ni la clarté. Les rééditions actuelles prolongent cet esprit en respectant des proportions portables et des spécifications contemporaines. Pour s’orienter, il convient de définir l’usage (quotidien, voyage, plongée « raisonnable », champ) et le rapport au patrimoine (pièce d’inspiration militaire, ou ligne civile vintage). L’étape décisive reste d’écouter les avis clients Dialicious pour confronter l’intention au vécu au poignet.

(Mise à jour Août 2025)

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