Avis Client Omega Seamaster Planet Ocean 600M Co-Axial Master Chronometer : Symbolique, baroudeuse et statutaire

Est-ce que je suis un amoureux d’Omega ou de la saga James Bond sous l’ère Daniel Craig, notamment Casino Royale ? Manifestement les deux. Et cela peut sembler difficile à croire, mais j’ai découvert Omega et 007 en même temps, en regardant le film en... 2016. Malgré mon inculture en matière de montres (je ne connaissais alors que Swatch, Rolex et Seiko) le placement de produit dans le film particulièrement habile et son effet sur moi ont éveillé une vraie curiosité pour Omega. J’ai donc exploré les sites internet parlant d’Omega dans Casino Royale et les autres films de l’ère Craig. Les articles étaient déjà très bien documentés en 2016, car depuis le premier opus, il existe des sites, des forums et des vidéos traitant de tous les objets liés aux films. Je découvre alors les références Omega présentes dans les films : la Seamaster 300 de Spectre, la Seamaster Diver 300M, la Planet Ocean, l’Aqua Terra... Étant amoureux des beaux objets dotés d’un certain sens esthétique (ce que trahit déjà mon goût pour les associations vestimentaires), je me prends une grosse claque : je découvre la beauté de ces montres, la signification du mécanisme, des complications, des finitions, dont j’essaie tant bien que mal de saisir les subtilités. En découvrant Omega, je sais désormais que je veux une montre prestigieuse... mais laquelle ? Et comment ? Pour une première montre, je souhaite qu’elle puisse tout incarner. Elle doit avoir une fonction d’accessoire. Selon moi, un accessoire n'est pas un bijou, mais un objet pouvant refléter une certaine préciosité. Dans une recherche d’esthétique à travers les vêtements, l'accessoire doit confirmer le propos stylistique, l’amplifier ou, à défaut, contraster élégamment avec. Mon style ayant des connotations héritage, workwear et militaire, et étant amateur de matières japonaises, la montre habillée me semblait manquer de polyvalence. La "toolwatch élégante" apparaissait alors comme la meilleure option. Les finitions doivent être parfaites, poussées sans être trop originales, car il s’agit d’une première montre (pas de worldtimer par exemple). Le mécanisme, lui, doit laisser transparaître une modernité, une créativité, et une efficacité agréable au quotidien. Ne voulant pas me comporter en snob, je découvre d’autres marques en boutique physique : Longines, Vacheron Constantin, IWC, Rolex, Seiko, Cartier, etc. Mais malgré un réel effort de « penser contre moi-même », c’est bel et bien Omega qui retient mon attention et provoque un frisson profond : modernité, finitions, esthétique, mécanisme... tout semble résonner en moi. Et tant mieux, car je souhaitais un lien fort avec Casino Royale, qui m’a marqué par sa justesse, son esprit d’aventure et de (re)naissance, auquel je m’identifie pleinement. En entrant chez Omega, trois modèles me frappent : la Planet Ocean, la Seamaster 300M et la Diver 300. Je visite la boutique en 2016, et un an plus tard, j’achète finalement la Diver 300 chez un revendeur agréé. Pourquoi ? Parce qu’elle renvoie à Casino Royale (les scènes dans le Casino) tout en étant plongeuse (baroudeuse) et « la moins chère ». C’était une porte d’entrée dans l’univers Omega, en quelque sorte. Toutefois, je me souviens avoir ressenti quelques frustrations : je trouvais déjà que la Planet Océan avait une allure plus moderne, même si j’aimais beaucoup le cadran de la Seamaster Diver 300M (réf. 212.30.41.20.03.001), celle que j’ai achetée. Sa réserve de marche assez faible (24h) s’est révélée pénible au quotidien. Elle n’avait pas de fond transparent et son bracelet paraissait dépassé face à celui de la PO. On parlait déjà de lunette en Liquidmetal, et le calibre 2500 de ma Diver semblait dater face à celui de la PO. Mais le prix et le diamètre de cette dernière m’avaient dissuadé. Le « virus » de la Planet Océan, pourtant, était déjà en moi. Six ans plus tard, je revends ma Diver (avec une légère plus-value) pour diverses raisons. Il y avait une part de regret, mais le destin ne m’a pas laissé le choix. Je me suis promis qu’un jour, j’achèterais une nouvelle Omega, réunissant tout ce qui manquait à la première. Ce jour arrive en 2025. Je sais, vous vous dites peut-être que je n’ai toujours pas parlé de la PO. Mais en réalité, je n’ai parlé que de ça : tout ce cheminement me rend particulièrement sensible au choix de cette montre. J’omets d’ailleurs plusieurs étapes fondatrices, mais passons ! Je n’ai pas changé dans mes goûts esthétiques, ni dans l’objectif que doit remplir une montre. En revanche, ils sont désormais plus assumés, et mon budget, un peu plus souple. Je veux une montre plus baroudeuse, plus virile, plus toolwatch, mais avec des détails qui respirent le luxe discret. Cette fois, je suis prêt à acheter une Planet Océan. Mais laquelle ? Les modèles classiques bleu ou noir sont sublimes, mais trop « shinny ». Après des essais en 2024, je les écarte. Et là, je tombe sur une nouvelle Planet Océan grise que j’essaie en boutique : coup de foudre absolu. – La modernité du calibre 8900, la possibilité de voir le mécanisme et l’ancre – L’hippocampe Omega sur le fond transparent, un choix esthétique fort qui conserve la transparence tout en affirmant l’identité symbolique de la montre – Le bracelet rubber : exceptionnel. Pas d’inconfort comme sur la Diver 300 dès que la chaleur monte. Ajustement précis, souplesse, confort : un vrai changement. – Esthétiquement, ce bracelet est très réussi. Son aspect texturé est sophistiqué sans renier son aspect sportif. Les surpiqûres évoquent les bracelets cuir au tannage végétal, en cohérence avec mon style. Ceci était clairement un upgrade par rapport à la PO de Casino Royale, dont le bracelet paraissait un peu cheap, trop sport, et donc moins polyvalent. La boucle déployante renforce cette impression premium, bien loin de la boucle à ardillon qui me rappelle mes Casio de collège, haha. – Ce bracelet adoucit aussi les lignes du boîtier. Sur acier, la PO semble un peu trop anguleuse. Avec le rubber, la transition est fluide et esthétique. Il allège aussi visuellement et physiquement la montre, ce qui renforce encore son confort. – Pas de cadran en dioxyde de zirconium ici, donc pas de mention « ZrO2 ». Le cadran galvanisé gris « bronze à canon » sablé confère un aspect plus brut, plus toolwatch. – Les finitions satinées offrent une présence premium sans effet bling-bling. Selon l’éclairage, elle révèle tantôt son côté luxe, tantôt son caractère d’outil baroudeur. À certains moments, à l'aide des indexs beiges qui prennent la lumière, le gris du cadran prend une teinte sépia. Lorsqu'elle révèle son côté toolwatch, elle a une vraie aura Casino Royale ! Elle n’est pas une copie de celle du film mais elle lui rend hommage à sa façon. Par ailleurs, malgré la puissance symbolique de la PO du film, je la trouve datée, trop chère, trop grosse avec son cadran de 45,5mm (43,5 mm est déjà ma limite pour un poignet de 17-18 cm), et peu fiable au quotidien – La valve à hélium, pour accentuer son ADN de montre d’aventure – Réserve de marche de 60h : un vrai confort – Son épaisseur : elle fonctionne bien sur mon gabarit. J’adore la manière dont la lunette « repose » sur le cadran. Cela crée une architecture visuelle complexe, pas simpliste – Elle matche parfaitement avec mon style workwear / heritage / militaire. Il suffit de l’imaginer sur cuir brun havane ou canevas beige pour voir tout son potentiel. – Et ce gris… bien plus facile à intégrer que le bleu (souvent trop contrastant) ou le noir (trop neutre). J’espère que ma review, malgré sa longueur, ne vous aura pas laissé sur votre faim car je sens que je n'ai pas tout dit ! Aujourd’hui, après plus d’un mois de port, je découvre encore de nouvelles facettes esthétiques. Ma passion pour cette montre continue de croître. Quand l’ennui ou la lassitude s’invitent dans mon quotidien, il m’arrive parfois de faire un geste simple : regarder l’aiguille des secondes tourner. C’est un acte de méditation qui me ramène à l’instant présent, mais pas seulement. Il me rappelle mon parcours depuis la découverte d’Omega et Casino Royale. Il me rappelle aussi combien j’ai évolué depuis l’achat de ma Diver 300, tant sur le plan personnel que professionnel. Cette PO en est le symbole. Elle me rappelle autre chose chose : je ne sais pas si le meilleur est à venir, mais comme Craig dans le film, il faut continuer d’avancer, de s’aventurer, d’évoluer et d’explorer… avec style, si possible. :)