Avis Client Christopher Ward C63 Sealander GMT : Cohérente, hypnotique et aboutie

4.8

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Publié le 5/6/2025 - Mis à jour le 5/6/2025

C63 Sealander GMT - Se noyer dans un vert d’eau.

Christopher Ward est souvent considérée comme la première des micro-marques avec une naissance en 2004. Celui qui a donné son nom à la marque a depuis quitté le navire et, après avoir longtemps cherché son branding et quelques errements en terme de logos, l’identité s’est stabilisée il y a peu, sous le nom Christopher Ward et avec un logo graphique composé du « twin flags », censé représenter le drapeau anglais aux côtés du drapeau suisse, et sobrement intitulé le Swish. Ces nombreux changements peuvent sembler anecdotiques, mais ils sont selon moi une preuve que définir une image de marque, que ce soit le nom ou l’identité visuelle, prend du temps. Presque deux décennies dans leur cas, jusqu’à arriver aujourd’hui à la maturité d’une marque établie. Christopher Ward (CW pour les intimes) n’est d’ailleurs aujourd’hui plus considérée comme une microbrand, et leurs dernières sorties -très- remarquées que sont les C1 Bel Canto et C12 Loco sont une preuve de plus que la marque joue dans la cour des plus grands (qu’elle). Mais revenons au sujet de cette C63 Sealander GMT que j’ai acquise il y a quelques mois. Le modèle existe depuis mi-2021 avec une gamme de 3 aiguilles, la GMT du jour, et quelques déclinaisons plus exotiques (Valour, Colchester, Elite). D’abord disponible en 39mm, elle est désormais disponible en 36mm. Malgré mon poignet assez fin (16.5cm), j’ai opté pour le modèle le plus large, ce que je ne regrette pas le moins du monde. La montre présente donc un diamètre de 39mm, pour 45.8mm de corne à corne et une épaisseur de 11.85mm. L’entre-cornes est standard avec 20mm. J’ai choisi d’y aller franco avec le cadran « Dragonfly blue », dont la couleur oscille entre le turquoise et le vert d’eau. Par temps nuageux, il prend même une teinte un peu bleu-gris glacier. On ne manque donc pas de distraction lorsque les réunions s’éternisent au bureau ou dans les transports. Le soleillage, bien que discret, permet de donner moults réflexions et jeux de lumières. Au déballage, la première chose qui m’a marqué est le poids de la boite. En bois qui semble de très bonne facture, elle pèse son pesant d’euros et que ce soit le cartonnage très doux ou le bois lui-même, l’ensemble respire une qualité indéniable. Posée au milieu de cette feutrine noire, la montre me toisait. Là encore, au moment de la sortir de son écrin, le poids en main est conséquent. Pas de cling, de clung ou de tchik tchik, tout semble parfaitement être ajusté, comme d’un bloc. Le bracelet Consort, à 5 maillons dont les deux intermédiaires sont polis, est à lui seul une attraction de la montre. Il a un look incroyable, un toucher fantastique sans aucune aspérité ni angle saillant, et se pose à merveille. CW a même réussi à caser deux micro-ajustements d’1.5mm chacun de chaque côté du fermoir papillon, en plus des deux demi-maillons de part et d’autre. En résulte un confort parfait et une très bonne précision de la mise à taille. Au poignet, le boitier light-catcher, qui a contribué à la réputation de la firme britannique, fait des merveilles. Jouant avec la lumière comme pas deux grâce à ses alternances de polis / brossés, la qualité des finitions m’a bluffé. Certes, cette montre est la plus chère que je possède. Certes, on peut sûrement avoir encore plus fin, plus précis ailleurs. Mais bon sang, le feeling, la fluidité des lignes de la carrure, des cornes et de l’épaulement droit, l’intégration de la large couronne sont une merveille à regarder, à vivre. Malgré presque 12mm d’épaisseur et un fond légèrement proéminent, la montre se pose comme un oiseau sur sa branche. Lorsque le bracelet est bien ajusté, les cornes épousent le poignet comme un rapace agrippe sa proie et s’il est réglé plus lâche, la montre donne une sensation de presque léviter juste au dessus de la peau, mais sans jamais se balader façon Miami Vice. Grâce à une construction en étages très bien proportionnée, on lui donnerait facilement un demi millimètre de moins. La lunette fixe en acier graduée sur 24h est suffisamment large pour être parfaitement lisible, mais sait être suffisamment discrète pour ne pas manger le cadran. Pour couronner le tout, un verre saphir aux bords biseautés offre quelques légères déformations de la périphérie du cadran, et donne l’impression d’avoir des petits index flottants au-delà du chemin de fer. C’est encore plus parlant quand la lumière se fait plus timide et que le Lume Grade X1 bleu se révèle. On a vraiment l’impression d’avoir des index en deux parties. En parlant de Luminova, le premiers instants après une exposition à la lumière sont incroyables, précis, aiguisés et prêts à dévorer l’obscurité. Puis il perd régulièrement de sa brillance à mesure que les minutes s’égrennent. Sans être une déception, je le trouve en toute honnêteté moins impressionnant que celui de ma Citizen Promaster Land. La longévité est cependant satisfaisante avec une heure encore lisible dans la pénombre au petit matin, ce qui finalement n'est pas donné à toutes les montres. Le jeu d’aiguilles est là encore une référence pour moi. Polies sur l’extérieur, la partie centrale est brossée dans la continuité de l’application de Lume. Cela permet d’avoir une bonne lisibilité dans n’importe quelle condition lumineuse, suivant qu’on ait besoin de capter le moindre rayon de soleil ou à l’inverse en cas de forte réflexion sur le saphir. Signes pour moi du travail de design fait sur cette montre, la flèche de l’aiguille GMT est de la même longueur que la partie haute des index. Idem avec l’extrémité orange de la trotteuse qui a cette même longueur et vient survoler les points oranges qui marquent le chemin de fer toutes les 5 minutes. Le contrepoids de cette dernière en forme de Trident vient lui aussi affleurer le logo à 12h, et les rares inscriptions à 6h. L’aiguille des heures vient lécher la partie facettée des index, tandis que celle des minutes embrasse leur extrémité supérieure. Et pour parachever un tableau déjà bien fourni, CW nous offre un disque de date de la même couleur que le cadran. Assez logique et attendu sur des coloris classiques, mais sur une teinte aussi particulière, je dis chapeau bas ! Preuve également que quand on veut, on peut, et que certaines marques nous prennent pour des lapins de trois semaines. La couronne est siglée du Twin Flags logo, le fond transparent en saphir laisse visible le Sellita SW330-2 au rotor décoré. Sur ce dernier point, j’avoue que j’aurais largement préféré un beau fond plein gravé pour gagner quelques millimètres d’épaisseur ou 50m d’étanchéité supplémentaires, mais c’est bien là un des seuls reproches que je puisse adresser à la montre. En parlant d’étanchéité, la Sealander, comme son nom l’indique, se devait d’être un minimum submersible. Le job est fait avec une couronne vissée et une étanchéité de 150m, largement suffisante donc pour un quotidien actif ou des vacances en bord de flotte. Le SW330-2 est un mouvement dit « caller » GMT, souvent qualifié de « faux » GMT, en opposition au « traveller » GMT qui est plus pratique pour les plus voyageurs d’entre nous. La différence se situe dans l’aiguille qui est actionnée indépendamment lors du réglage de l’heure. Dans ma situation de parfait sédentaire qui aime juste cette complication, le Caller GMT est beaucoup plus logique. On règle l’heure « classique » avec la couronne sortie à fond, et on règle au premier cran l’aiguille GMT dans le sens horaire et la date dans le sens anti-horaire. Le mouvement offre 56h de réserve de marche, ce qui est beaucoup plus confortable que les maigres 38h du SW200 de la version 3 aiguilles et une des raisons d’orienter mon choix vers cette déclinaison GMT. La précision mesurée en réel (c’est-à-dire avec une montre portée la journée, posée la nuit) sur une semaine et dans différentes positions de repos montre une très belle performance avec entre 4 et 9 secondes seulement de dérive par 24h, soit moins d’une minute par semaine. A n’en pas douter, Christopher Ward a signé avec sa ligne Sealander une master class de design, alliant praticité au quotidien, peu de prise de tête concernant sa solidité ou son confort au porté, des aptitudes au voyage et aux vacances actives, et des éléments de design raffinés et une cohérence générale impressionnante. La qualité de construction et de prestation est un sans-faute et sa versatilité en font une parfaite montre unique pour qui en serait là de son cheminement horloger, tout en s’inscrivant parfaitement dans une collection plus étendue comme la belle à tout faire avec un twist. Elle fut l’objet de ma convoitise pendant plusieurs mois, à hanter mes jours et mes nuits avant de finalement pouvoir poser mes yeux et mains dessus. La hauteur de mes attentes avait fini par me faire craindre une déception au déballage, mais il n’en a rien été et c’est une des premières fois que la montre est même au-dessus de mes espoirs sur quasiment tous les points. J’ai même eu l’occasion d’avoir à faire au service client de CW, pour une histoire de fond de boite rayé par une bijouterie pendant une gravure (c’est une montre pour une occasion spéciale). Là encore, réponses rapides, assistance parfaite, expédition et retour à leurs frais, tarif de réparation plus que raisonnable et finalement une gravure faite chez eux qui est de très bonne qualité (leur machine était en panne au moment de mon achat d’où cette situation par la suite). En conclusion, j’adore cette montre, aussi bien à porter qu’à regarder, à photographier qu’à simplement oublier au poignet. Elle est une géniale tocante de tous les jours, comme elle sait être une belle de week-end ou une élégante de soirée, une faite pour rouler coude à la portière ou pour bronzer au bord de la piscine.

Guyllheaume possède cette montre depuis moins d'un an

4.8

5.0

Émotion

5.0

Design

5.0

Précision

5.0

Confort

4.0

Robustesse

5.0

Rapport Qualité-Prix

Secondaire

Importance dans une collection

Principale

Rarement

Fréquence à être portée

Fréquemment

Plaisir

Motivation principale à l'achat

Investissement

Plus & Moins de cette montre

boitier et bracelet

précision et autonomie

look et confort

fond transparent inutile

Un 38mm aurait été plus que parfait

Cet avis est l'opinion subjective d'un membre de la communauté Dialicious et non celui de Achille SAS et/ou de ses équipes.

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