Avis Client Bohen Grande Marine : Éblouissante, accomplie et troublante

Ô Muse, chante la Bohen, l’orgueilleuse des mers, Née non du caprice, mais du serment des étoiles d'hivers, Forée dans l’acier comme la lance d’Achille, Elle veille sur l’onde, farouche et indocile. Du sommet des Alpes où le savoir s’aiguise, Jusqu’au lit des abysses où Neptune se brise, La Grande Marine, au poignet des marins, Trace son chant profond, battement sibyllin. Son boîtier, bastion taillé dans la tempête, D’un acier chirurgical que la mer ne rejette, Abrite un cœur suisse, fidèle à ses rythmes, Qui bat, obstiné, sans trêve ni prisme. Ombres et lumière dans le cadran s’enlacent, Chaque index, chaque chiffre, comme runes en surface, Et les aiguilles, sabres des heures insoumises, Découpent le silence où le temps se déguise. N’est-elle pas la compagne d’Ulysse exilé d'une autre ère, Qui luirait dans la nuit pour nous guider vers la Square ? Sa lunette crantée, comme les flancs d’un trirème, Affronte les courants, résiste aux diadèmes. Étanche comme Mille-Mer, invaincue sous l’écume, Elle brave les gouffres, les typhons, les brumes ; Et l’âme du capitaine nomée Stella Véloce, Sent en elle vibrer l’écho des profondes fosses, Mais loin d’être brute, elle séduit les poètes, Polie comme un galet, d’élégance discrète ; Ses lignes, pures, dessinent sans effort La noblesse d’un style, la promesse d’un port. Ô Bohen, ô flambeau de l’art horloger rare, Tu n’es point seulement outil ou étendard, Mais fierté d’un regard, fragment de légende, Que l’on passe à l’enfant quand la mer se suspende. Ainsi chante le temps, dans son écrin de sel, La Grande Marine, que nul ne trouve infidèle. Et quiconque l’arbore, qu’il vogue ou qu’il y songe, Entend dans son tic-tac le roulis d’un songe, Celui que le temps fuit, que la vie est vaine... Mais tant elle brillera, que le mythe nous entraîne....